19 maio 2016

Hoje na França

Uma luta que que continua






«Face à la fermeté de l'exécutif, la mobilisation pour le retrait du projet de loi "travail" se poursuit ce jeudi avec de nouveaux blocages, manifestations et grèves dans les transports routier, ferroviaire et aérien notamment.
 "On ne peut pas empêcher la démocratie de s'exprimer parce qu'il y a des problèmes en marge des manifestations". a averti le Secrétaire général de la CGT Philippe Martinez. Les organisations qui appellent à manifester pour la septième fois, la deuxième en 48 heures, (CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef, FIDL et UNL) assurent que "la mobilisation, loin de faiblir, va se poursuivre et s'amplifier jusqu'au retrait du projet de loi travail" jugé trop favorable aux entreprises et facteur de régression sociale.
 
A Paris, 100 000 personnes ont défilé, selon la CGT, de la place de la Nation en direction de la place d'Italie. A Marseille, plusieurs milliers de personnes, salariés, dockers notamment, jeunes et lycéens, avaient déjà commencé à défiler en fin de matinée. Les manifestants battaient également le pavé à Rennes, Besançon, Metz, Grenoble... Parallèlement, des grèves de routiers et de cheminots, entamées en début de semaine, appuient le mouvement. Dans la région de Marseille, jeudi matin, les routiers menaient une opération de blocage près de la zone industrielle de Fos-sur-mer. Dans l'Ouest, plusieurs barrages filtrants ont été mis en place à Rennes, dont un sur un axe d'accès à un dépôt pétrolier, un autre à Nantes.
Dans la région du Havre, la mobilisation a pris de l'ampleur: deux raffineries étaient bloquées dans la matinée et la pénurie de carburants gagne et le centre-ville était paralysé par plusieurs points de blocage. A La Rochelle, les accès aux terminaux pétroliers du Grand port sont bloqués. Dans le Sud-Ouest, l'accès à l'aéroport de Blagnac à Toulouse a été fermé.
Sur le rail, la circulation des trains était perturbée pour la deuxième journée consécutive, affectant fortement certaines lignes régionales et moins l'Ile-de-France. Côté TGV, deux trains sur trois étaient prévus. Un appel à la grève des contrôleurs aériens devait légèrement dérégler le trafic, notamment à Orly où 15% d'annulations étaient prévues. En fin de la journée, une intersyndicale doit fixer une nouvelle date de mobilisation.
 
Adopté en première lecture après un recours à l'article 49-3 de la Constitution, le projet de loi instaure la primauté des accords d'entreprises sur les accords de branche, casus belli pour ces syndicats. Il ouvre aussi la possibilité de référendums d'entreprise, d'accords "offensifs", crée le compte personnel d'activité et étend la garantie jeunes. La CFDT et la CFTC jugent ce projet "équilibré" et porteur de "droits nouveaux" pour les salariés. La CFE-CGC, classée "réformiste", le juge en revanche "inquiétant" et parie sur le Sénat pour le faire évoluer.
 
Alors que les précédentes manifestations ont été marquées par des violences, les services d'ordre syndicaux, eux-mêmes pris à partie, sont sur le qui-vive. Fait inédit depuis le début de la mobilisation, mardi certains étaient armés de bâtons et matraques pour répondre aux casseurs. Pour encadrer le cortège de jeudi, ils seront également équipés de "matériel varié", selon une source syndicale. Le préfet de police de Paris Michel Cadot a néanmoins mis en garde les syndicats: il n'est "pas souhaitable" que les services d'ordre aient sur eux matraques ou bâtons.
 
Après l'incendie d'une voiture de police mercredi à Paris, en marge de la manifestation des forces de l'ordre contre "la haine anti-flics", le Premier ministre Manuel Valls a appelé les syndicats à s'"interroger sur la pertinence" de certaines manifestations. Il s'est dit, jeudi, prêt à faire lever par les forces de l'ordre les blocages des ports, raffineries et aéroports.
Jeudi dans la matinée, 19 personnes ont été interpellées dans le métro de Rennes. A Nantes, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a décidé d'interdire une manifestation prévue dans la journée, car elle n'a pas été déclarée à la préfecture. La manifestation s'est déplacée à Saint-Nazaire où 6.000 personnes, selon la police, défilaient dans le calme en fin de matinée.»

Em L´Humanité

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