Uma história real -
A Criança de Buchenwald
"L’Enfant de Buchenwald", Ce soirr [ontem] sur M6 à 20 h 50. Adapté du roman de Bruno Apitz «Nu parmi les loups», le téléfilm proposé par M6 raconte une histoire vraie de résistance à l’intérieur du camp de concentration de Buchenwald.
«C’est
un enfant, sans défense, au milieu d’une sauvagerie délirante. Un petit
bout d’homme, de tout juste trois ans, terrorisé, qui débarque, caché
dans une valise, dans l’antichambre de la mort, Buchenwald, à quelques
semaines de la libération du camp. Il est le précieux fardeau d’un juif
polonais, Jankowski, qui s’est juré de sauver le gamin, après que sa
famille a disparu entre le ghetto de Varsovie et Auschwitz. Sa chance :
il arrive dans un camp de concentration où la résistance est structurée
et a organisé sa propre libération, imminente. C’est un jeune
communiste, Hans Pippig (Florian Stetter), qui trouve le gamin et décide
de le protéger. Le chef de la résistance du camp, André Höfel
(Sylvester Groth), est plus mesuré : la libération du camp, c’est 50 000
vies. La tête de la résistance doit-elle se mettre un danger pour un
seul individu, fût-il un enfant ? L’enfant est caché, au final, mais une
dénonciation anonyme met en péril les chefs de la résistance, qui vont
être soumis à d’atroces tortures...
Le film l’Enfant de Buchenwald est tiré du roman de
l’écrivain est-allemand Bruno Apitz, Nu parmi les loups. Paru en 1958,
le livre a été un succès de librairie dans le monde entier. Bruno Apitz,
lui-même communiste, a passé huit ans à Buchenwald. Même s’il n’a pas
participé au sauvetage de cet enfant, il est parti d’une réalité
simple : en 1945, lorsque les Américains sont arrivés à Buchenwald, ils
ont trouvé dans le camp 904 enfants. Dont le plus jeune, celui dont est
tirée cette histoire, Jerzy Zweig.
L’adaptation du roman est plutôt réussie. Philipp
Kadelbach, le réalisateur, est à la fois habitué du film de guerre et de
l’écriture télévisuelle : il est le réalisateur de la série Generation
War, qui a obtenu un joli succès critique. Émaillé d’images d’archives,
le téléfilm met en avant ces hommes, pour qui l’enfant devient un
symbole de la vie et un enjeu aussi collectif que personnel face à la
barbarie. C’est là tout l’intérêt du roman d’Apitz comme de ce
téléfilm : montrer que des hommes, même sous la plus atroce des
dictatures, peuvent encore trouver le courage de dire non.» (Em L'Humanité)