13 maio 2018

Há 50 anos no Maio de 68

 A maior greve geral da França

no entanto, há quem consiga
escrever o que está sublinhado

Entretanto, prossegue o debate...



À l'approche de son cinquantenaire, nous assistons dans le débat public à une tentative de réécriture trompeuse de ce que fut Mai 68. Petite touche après petite touche, d'articles de magazines en grands entretiens d'intellectuels et en débats audiovisuels, émerge le tableau suivant: Mai 68, ce serait une "révolution des mœurs".
En pleine émergence de la consommation de masse et de la nouvelle abondance des Trente Glorieuses, les étudiants de la génération du baby-boom se seraient rebellés, pour "jouir sans entraves", contre le puritanisme encore très puissant de la France des années De Gaulle. Sous les slogans rejetant la société de consommation, Mai 68 aurait donc marqué en réalité le triomphe du consumérisme et de l'individualisme jouisseur.
Il est certes incontestable que l'exigence de libération sexuelle fut le point de départ du Mai 68 étudiant: le mouvement a commencé à Nanterre, lorsque des étudiants ont réclamé l'accès libre aux dortoirs des filles et ont été évacués par la police. Cependant, n'y voir qu'une pure envie de licence sexuelle, c'est passer sous silence les racines idéologiques de la démarche. Les révoltés de Nanterre se revendiquaient en effet du philosophe marxiste et freudien Herbert Marcuse. Dans son ouvrage de référence Eros et civilisation, ce dernier voit dans le capitalisme un système déshumanisant qui aliène les êtres en réprimant leurs envies et leurs potentialités, aussi bien sexuelles que dans le travail, afin de les soumettre au principe de rendement. Les voies de l'émancipation humaine selon Marcuse sont donc à la fois la révolution sexuelle et l'abolition du travail aliéné, pour ériger une nouvelle société non-répressive.
En d'autres termes, pour le mouvement étudiant soixante-huitard, la révolution sexuelle n'est pas consumériste: elle est au contraire indissociable d'une révolte globale contre le capitalisme.
En outre, ne se souvenir que de la révolte de la jeunesse, c'est poser sur ce mouvement un regard borgne. Car le Mai 68 étudiant en anticipe, réclame et accompagne un autre: le Mai 68 ouvrier. De fait, après une amplification du mouvement en avril, un cortège d'étudiants participe au défilé syndical traditionnel du 1er mai pour réclamer la convergence des révoltes. S'ensuit le lancement de grèves et de manifestations de masse par les grands syndicats de l'époque – notamment la CGT, la CFDT et la FEN – avec pour revendication "la transformation du système économique par et pour le peuple". À partir du 13 mai, l'effet boule-de-neige des grèves aboutit petit à petit à ce résultat colossal : une grève générale paralyse l'économie du pays.
Le gouvernement du général De Gaulle, mis à genoux, capitule. Ce seront les accords de Grenelle, par lesquels il concède une avalanche spectaculaire de conquêtes sociales: augmentation du salaire minimum de plus d'un tiers (!), augmentation générale des salaires de 10%, baisse réelle du temps de travail à 40 heures hebdomadaires, obtention de nouvelles libertés syndicales, et ainsi de suite.
Puisque ce fut cette grève générale qui eut à l'époque l'impact politique et social le plus décisif, et puisque même les revendications étudiantes d'émancipation des mœurs s'inscrivaient dans une charge globale contre le capitalisme, il est mensonger de vouloir aujourd'hui repeindre Mai 68 en une "révolution des mœurs" jouisseuse et consumériste. De bout en bout Mai 68 fut un mouvement social, avec pour finalité de renverser le système en place. Il n'y parvint pas. Mais il confirma la leçon fondamentale des grèves massives de 1919-1920 et de 1936. À savoir: lorsqu'une grande grève paralyse l'économie du pays, le gouvernement et le patronat cèdent au bout de quelques semaines à peine.
Cinquante ans après, cette leçon reste d'actualité.

 convergência de lutas em 2018


12 maio 2018

Ditadura militar no Brasil

Nunca é tarde
para se saber a verdade

Porque hoje é sábado ( )

 Bombino


 A sugestão musical de hoje oferece-vos
a audição integral do novo álbum
«Deran» do guitarrrista tuareg Bombino.

Adicionar legenda


ouvir aqui

09 maio 2018

No Dia da vitória

Hoje desfila de novo em
Moscovo o Regimento Imortal




 O Marechal kov no seu cavalo branco
na Parada da
vítória em 1945

Um país de indiferentes ?

Apesar disto, nestes dias
não se notou nenhuma
movimentação especial
de limpeza de matas


07 maio 2018

Tudo à vista

 A direcção do «Público»
devota de Macron

A primeira página do «Público» diz-nos isto mas depois o editorial assinado por Diogo Queiroz de Andrade traz-nos estas pérolas. É a ideologia, meus caros.


«Emmanuel Macron chegou há um ano, ainda não parou de reformar e com isso já divide a nação francesa. Ainda bem que o faz. É preciso recordar de onde vem Macron: o jovem presidente vem do anti-sistema, de fora do esquema dos partidos tradicionai
s que ainda hoje não conseguiram fazer a sua renovação. E vem, como diz o próprio, de um terreno que não é “de direita nem de esquerda”, para agitar a democracia.
O que é mais interessante em Macron é como, vindo deste anti-sistema, conseguiu ocupar todo o sistema – deixando a oposição para os extremistas de um lado e do outro que se digladiam por atenção. E trouxe para o centro político os mais jovens, que continuam a apoiar fervorosamente o seu presidente.
França precisava de desmantelar um código de trabalho arcaico e isso foi feito. Precisava de reformar o ensino superior e a lei lá passou. Precisava de resolver uma lei de asilo e imigração e também o fez, calando pelo caminho os extremistas da Frente Nacional. Lançou uma política nacional de inovação que muitos comentadores nem sequer entendem. Precisava de assumir a bandeira da Europa com firmeza e só não se foi mais longe porque a parceira alemã se atrasou com problemas domésticos. Foram reformas boas ou más? Foram reformas, ainda é cedo para saber os seus efeitos. Fez aquilo para que foi eleito, o que é mais do que podem dizer muitos primeiros-ministros europeus.
Há muitos políticos ambiciosos a estudar a agenda e o estilo de Macron. Não só porque lhe gabam o sucesso, mas acima de tudo porque lhe cobiçam a substância. E porque sabem que agora a bitola subiu, é preciso ter uma ideia nacional e europeia e também a coragem de a pôr em prática. A Europa agradece um presidente francês forte, que acredite nela. E os europeus, incluindo aqueles que são governados por forças populistas e demagógicas que odeiam o que a União representa, também lhe agradecem».


05 maio 2018

Porque hoje é sábado ( )

Shakey Graves


A sugestão musical deste sábado destaca o cantor
norte-americano Shakey Graves.

ouvir aqui o álbum «Can´t Wake Up»

Nasceu há 200 anos

Por alguma razão
não o puderam esquecer



 Público

Um livro estrangeiro por semana ( )

 Filles de Mai :
68 mon Mai à moi.
Mémoires de femmes

15 E.
Apresentação :«ELLES ont entendu Michelle Perrot parler du silence des femmes dans l'histoire. ELLES ont voulu dire Mai 68. Elles se sont réunies. Elles ont parlé et beaucoup ri. Elles se sont souvenues. Elles ont écrit et les écrits ont voyagé de l'une à l'autre de toutes à toutes échos croisés de l'avant, du pendant et de l'après. Et puis des mots ont pris le pouvoir des mots mémoire, des mots passion et l'abécédaire est né de la mémoire de ces filles de mai. Monique Bauer. Michelle Perrot a raison d'évoquer une "chronologie existentielle", à propos de ces lignes qui traversent l'événement comme des sillons féconds. 68 se décline en milliers d'expériences intimes et collectives. Celles qu'offre ce livre n'ont pas vocation à être exhaustives, ni même représentatives. Elles s'expriment en revanche avec sincérité, loin des reniements et des rejets qui font depuis plusieurs décennies, dans les médias, le bon ton des rédactions, loin des mépris hautains et des ricanements. Ces témoignages sont une force parce qu'ils ne parlent pas seulement du passé mais donnent espoir pour le présent, à bonne distance des triomphants." Ludivine Bantigny