16 novembro 2017

A vez da dívida privada

Outro aviso



«Les crises font partie du métabolisme du système capitaliste mais elles ne se ressemblent pas toutes. Dans le présent article, il ne s’agit pas de revenir sur les causes générales des crises capitalistes. Il s’agit ici de diagnostiquer des facteurs qui conduisent certainement à une nouvelle crise de grande ampleur.
Quand elle éclatera, les gouvernements, les dirigeants des banques centrales et la presse dominante feindront l’étonnement comme à chaque fois.
Pour les opposants au système, il est fondamental de pointer du doigt les responsabilités et de montrer comment fonctionne le capitalisme afin d’être en mesure d’imposer enfin une autre logique et de rompre radicalement avec ce système.
Depuis 2010, profitant de la politique de bas taux d’intérêt adoptée par les banques centrales des pays les plus industrialisés (Réserve fédérale des États-Unis, Banque centrale européenne, Banque d’Angleterre, Banque du Japon, Banque de Suisse…), les grandes entreprises privées ont augmenté massivement leur endettement. Aux États-Unis, par exemple, la dette des entreprises privées non financières a augmenté de 7 800 milliards de dollars entre 2010 et mi-2017.
Qu’ont-elles fait de l’argent emprunté ? L’ont-elles investi dans la recherche-développement, dans des investissements productifs, dans la transition écologique, dans la création d’emplois décents, dans la lutte contre le changement climatique ? Pas du tout.
L’argent emprunté a servi notamment à réaliser les activités suivantes :
I. Les entreprises empruntent pour racheter leurs actions en bourse. Cela produit deux avantages pour les capitalistes : 1) cela fait monter le prix des actions ; 2) cela permet de “rémunérer” les actionnaires sans que cela entraîne pour eux le paiement d’impôts sur les bénéfices. De plus, dans de nombreux pays, les plus-values sur les actions ne sont pas taxées ou le sont à taux très bas (en comparaison avec l’impôt sur le revenu ou avec la TVA). Déjà en 2014, les rachats d’actions aux États-Unis avaient atteint un montant mensuel de 40 à 50 milliards de dollars |1|. Le phénomène s’est poursuivi ensuite. Soulignons qu’on avait assisté, avant la précédente crise, à une augmentation très forte des rachats d’actions à partir de 2003, qui avait atteint un sommet en septembre 2007 en pleine crise dite “des subprimes”. Entre 2010 et 2016, les entreprises nord-américaines ont racheté leurs propres actions en Bourse pour un montant approximatif de 3 000 milliards de dollars |2|. Comme le titrait le quotidien financier Les Échos, “Les rachats d’actions record sont le moteur de Wall Street ». Une grande partie de la bonne santé des bourses, pas seulement celle des États-Unis, est due aux rachats massifs d’actions. C’est donc tout à fait artificiel. (...)»

Ler artigo de Eric Toussaint aqui

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