Mercredi 27 Mai 2015 à 16:10
Isabelle Attard
Joseph Boussion
Emmanuel Chaumery*
«En
ce jour de cérémonie de panthéonisation, ces responsables de Nouvelle
donne s'interrogent sur ce qu'il reste du CNR et de son programme qui
fut "l'un des programmes politiques français les plus marquants et
ambitieux de l'histoire". "Nos institutions, notre économie, nos vies
sont dirigées par une seule et même caste financière, politique et
économique, regrettent-ils, Nous devons faire mieux ! Nous devons porter
des objectifs communs ambitieux pour construire un avenir différent
dans lequel nous pourrons garantir à chacun et chacune, quels que soient
son milieu d'origine, sa couleur de peau ou son âge le droit d'accéder à
des jours heureux."
Devant la Comédie-Française à la libération de Paris - LIDO/SIPA
En
pleine France occupée, il y a aujourd'hui très exactement
soixante-douze ans, le Conseil national de la Résistance se réunissait
pour la première fois. Bravant le danger et leurs divergences
idéologiques, des Résistants issus d'horizons politiques variés, se sont
retrouvés au péril de leur vie pour concrétiser leur idéal. Ils ont
rédigé ce qui deviendra l'un des programmes politiques français les plus
marquants et ambitieux de l'histoire : Les Jours heureux.
Ce programme, adopté unanimement par l'ensemble des formations
politiques représentées au sein du Conseil national de la Résistance, a
changé durablement le référentiel politique en plaçant les citoyens au
cœur des enjeux de la réflexion et de l’action publique.
Ainsi, le CNR a permis des avancées économiques et sociales considérables :
- La liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l'Etat, des puissances d’argent et des influences étrangères.
- L’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie.
- La participation des travailleurs à la direction de l’économie.
- Le droit au travail et le droit au repos.
- Un rajustement important des salaires et la garantie d’un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine.
- Un plan complet de sécurité sociale.
- Une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours.
- La possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture la plus développée.
- La liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l'Etat, des puissances d’argent et des influences étrangères.
- L’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie.
- La participation des travailleurs à la direction de l’économie.
- Le droit au travail et le droit au repos.
- Un rajustement important des salaires et la garantie d’un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine.
- Un plan complet de sécurité sociale.
- Une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours.
- La possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture la plus développée.
Soixante-douze ans plus tard, que reste-t-il du travail des Résistants ?
La guerre militarisée a fait place à une guerre idéologique qui ne
dit pas son nom, mais qui, toutes proportions gardées, fait aussi de
nombreuses victimes. Aujourd'hui, la bataille pour les droits humains,
pour la planète, pour le droit au bonheur, pour le vivre ensemble et
pour la démocratie fait rage. Après avoir été mis en œuvre avec brio,
cela fait quarante ans que le programme du CNR est méthodiquement
déconstruit.
Nos institutions, notre économie, nos vies sont dirigées par une seule et même caste financière, politique et économique.
Nous devons faire mieux ! Nous devons porter des objectifs communs
ambitieux pour construire un avenir différent dans lequel nous pourrons
garantir à chacun et chacune, quels que soient son milieu d'origine, sa
couleur de peau ou son âge le droit d'accéder à des jours heureux. Nous y
croyons et c'est ce qui nous donne la volonté, la force pour expliquer
inlassablement que ce que nous vivons n'est pas une fatalité.
Il y a une alternative.»
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