15 agosto 2017

Para o seu feriado

The Blind Boys of Alabama



Um livro estrangeiro por semana

352 pag, 25 € 

Recensão crítica ao livro de  Jean-Daniel Piquet aqui nos «Cahiers d'Histoire», nº 137:« 1. Cet ouvrage très détaillé et très bien indexé reprend un thème souvent évoqué dans la littérature de la Seconde Guerre mondiale, mais resté tabou dans l’opinion américaine malgré les travaux d’historiens « révisionnistes » depuis les années 1960, déterminés à mettre en cause les origines de la guerre froide. L’auteur est trilingue et a pu avoir accès aux archives. Il évoque dans le détail les longues négociations américano-soviétiques et soviéto-japonaises, qui n’empêchèrent finalement ni le largage des bombes les 6 et 9 août 1945, ni la déclaration de guerre de l’URSS au Japon le 8 août. Il met en fait en relief l’importance du rôle de l’URSS, jusque-là considéré comme secondaire par les historiens. Celle-ci s’était engagée en février à Yalta auprès du président Roosevelt à entrer en guerre contre le Japon dans les deux à trois mois qui suivraient la capitulation de l’Allemagne. Il s’agissait pour Washington de limiter au maximum les pertes américaines.
2. Mais le Japon et l’URSS avaient conclu pour cinq ans un pacte de neutralité en avril 1941, dont seule l’annonce de non-renouvellement au bout de quatre ans s’avérait juridiquement possible. Une déclaration unilatérale avant avril 1945 revenait à agir de manière analogue à l’Allemagne nazie, qui engagea sans prévenir l’opération Barbarossa en violation complète du pacte germano-soviétique.
3.Ce ne furent ni la crainte de perdre beaucoup d’hommes face à un peuple fanatisé – le Japon souhaitant capituler avant le 1er novembre 1945 – ni le désir d’impressionner l’URSS qui incitèrent Harry Truman à employer la bombe atomique, mais bien la nécessité de prendre de vitesse les Soviétiques, parfaitement logique de la part d’un anticommuniste né (malgré un réel libéralisme politique qui l’amena en interne à poursuivre la lutte contre la ségrégation raciale et les injustices sociales, entamée par son prédécesseur). Il ne souhaitait pas partager avec eux les fruits de la victoire, comme Franklin Roosevelt était prêt à le faire. Mais c'est aussi, chez ce nouveau président, le désir plus terre à terre de venger l’attaque surprise de Pearl Harbour (qualifiée à tort de traîtrise si l’on sait qu’un message diplomatique fut envoyé, mais non lu dans les temps) et les maltraitances contre les prisonniers américains par « un peuple féroce et cruel ». Comme si ce peuple n’avait pas été suffisamment puni par les bombardements incendiaires – fait curieusement négligé dans le livre – sur ses villes. Un général américain, Curtis Le May, avait lancé en février 1945 une formule, attribuée par la suite – peut-être à tort – aux bombardements sur le Viêt Nam : « Nous réduirons le Japon à l’âge de la pierre ». Aussi, le 27 juillet 1945, Harry Truman envoya-t-il une injonction de capitulation sans conditions qu’il savait inacceptable pour les Japonais, désireux de garder leur monarchie et leur empereur. Il écrivit ainsi le 23 juillet dans son carnet : « Nous publierons un message d’avertissement demandant aux Japs de capituler et de sauver des vies. Je suis sûr qu’ils n’en feront rien. Mais nous leur en aurons donné l’occasion ».
4. Ce ne furent pas les deux bombes atomiques qui précipitèrent la capitulation japonaise, mais plutôt la déclaration de guerre soviétique au Japon, pour qui une reddition inconditionnelle face aux États-Unis et une occupation du pays par leur armée constituaient un moindre mal. La menace communiste avait motivé, dans le passé, l’alliance de Hiro-Hito avec Hitler et aurait débouché en 1945 sur la chute assurée de la monarchie, que malgré leur intransigeance les Américains n’avaient pas imposée. Cet enjeu politico-social n’est mis en relief qu’au début du livre. On y lit qu’au fur et à mesure que s’accumulaient les défaites militaires, la crainte d’une révolution communiste augmentait, bien perceptible par exemple dans les notes à l’empereur de Funimaro Konoe, Premier ministre japonais. Ainsi écrit-il : « Ce dont nous devons nous inquiéter, c’est d’une révolution communiste qui irait de pair avec la défaite ». À ce moment, il suggère de négocier avec les États-Unis et la Grande-Bretagne. La situation va se modifier après la défaite allemande de mai 1945 : un parti de la paix de plus en plus influent tentera à Tokyo d’imposer un rapprochement avec l’URSS, en l’utilisant comme intermédiaire.
5. Du côté soviétique, l’enjeu idéologique ne constitue pas, loin s’en faut, la seule motivation à la déclaration de guerre. On touche ici à une zone d’ombre que seul l’historien russe Boris Slavinski a eu le courage à ce jour d’explorer : loin de désirer la seule libération des peuples opprimés, l’URSS était décidée à reprendre des territoires perdus en 1904, quitte à violer l’engagement pris à Yalta de conclure préalablement un traité avec la Chine, et sur le terrain à commettre à son tour des crimes de guerre. Il s’agissait de Sakhaline sud, des chemins de fer en Mandchourie, de Dairen, de Port Arthur, et enfin de la partie nord des îles Kouriles qui, elles, n’avaient jamais appartenu à la Russie, quoi qu’en ait dit Moscou. L’auteur note quand même que « les exigences sécuritaires primaient sur la légitimité ». De fait, cela doit être précisé, en 1950, après la victoire de Mao Zedong, les acquisitions mandchoues de l’URSS furent officiellement rendues à la Chine, et ce, du vivant de Staline, même si la guerre de Corée, dans laquelle les deux pays socialistes se sont engagés, retarda jusqu’en 1955 l’exécution de l’accord. Par ailleurs, rien ne permettait d’assurer qu’après-guerre un nouveau pacte antikomintern sous la houlette des États-Unis et/ou de la Grande-Bretagne n’allait pas se former dans la région. L’ancien, précisons-le, était en 1936 doublement dirigé contre l’URSS et la Mongolie extérieure, laquelle fut envahie à l’été 1939 par le Japon, amenant l’URSS à intervenir, au moment même où elle signait le pacte germano-soviétique. Vers 1947, le recrutement de criminels de guerre nippons par l’Amérique de Truman, pour lutter contre le communisme, montre que la motivation sécuritaire de Moscou n’était pas infondée et qu’elle ne relevait pas du nationalisme et de l’expansionnisme. En revanche, s’agissant des Kouriles, l’idéal internationaliste s’en est trouvé passablement terni, au vu du contentieux qui a toujours opposé les partis communistes japonais et soviétique. Pris dans une course de vitesse, Staline, qui avait prévu à la fin juin l’entrée en guerre pour le 25 août, accéléra la décision de crainte, après Hiroshima, de perdre les droits territoriaux promis à Yalta. Dans un premier temps, après Postdam, il l’avança au 11 août, puis à l’annonce du largage de la première bombe A sur Hiroshima, il se décida pour le 8. Mais la proclamation de Postdam enjoignant le 26 juillet le Japon à capituler sans conditions fut seulement formulée par les États-Unis, le Royaume-Uni et la Chine sur la volonté du président Truman, un point clé dont l’auteur tient peu compte quand il veut souligner le machiavélisme de Staline. L’URSS, qui avait préparé son propre texte quadripartite, similaire quant à la capitulation inconditionnelle, fut écartée. Du coup, elle endossa le mauvais rôle, faisant apparaître sa déclaration de guerre du 8 août comme une traîtrise similaire à Pearl Harbour. On voit alors que Truman a bien manœuvré pour exécuter sa vengeance et empêcher une occupation à l’allemande de l’archipel nippon.»

13 agosto 2017

Finalmente

Apresentando uma factura
a certos anticomunistas
 

"Cem anos. Tantos anos!

"Com a chegada dos dias santos
de Setembro a Novembro, começam
as comemorações. Na Praça Vermelha,
em Moscovo, com pouco lustro
e ainda menos entusiasmo.
Na Praça Kim Il-sung, em Pyonyang,
com aprumo e disciplina.
Na Praça da Revolução, em Habana,
com rum e saudades de Fidel.
Na Quinta da Atalaia, na Festa do Avante!,
com música e bifanas. E pouco mais
."
 
António Barreto no "DN"
Em curiosa coincidência temporal com o Portocarrero do «Observador», António Barreto perpetra hoje no DN o seu 159º julgamento sumário e epitáfio do «comunismo».
Não, não vou discutir um texto que celebra o século das independências coloniais mas se esquece da contribuição da URSS para isso. Não, não vou discutir um texto que, no fundo, equipara nazismo e comunismo mas se esquece de quem deu a maior contribuição militar, e com mais sacrifícios e mortos, para a derrota do primeiro. Não, não vou discutir este bafiento truque de reduzir a luta heróica dos comunistas de todo o mundo, desde logo com as resistências europeias ao fascismo e ao nazismo, à história e percurso da URSS e de outros países de Leste feitos de epopeias e tragédias.

Não,  nada disso. vou sim escrever algo que ando há muito tempo para lembrar por causa deste e de outros Barretos, ou seja, de alguns que foram comunistas e depois ( casos há como o de  Barreto que até começou  por sair pela «esquerda») se tornaram ferozes anticomunistas.

É que ninguém nasce reaccionário ou fascista ou antifascista e democrata. Ora muitos destes Barretos o que nunca contam é como, no Portugal de Salazar, se tornaram democratas.  Excluindo os casos de influência familiar directa, o que bem se pode dizer é que muitos deles, com alta probabilidade, se tornaram democratas porque em determinado momento das suas vidas tomaram contacto com uma qualquer ou várias das expressões da radicação e influência do PCP na sociedade portuguesa, seja uma colectividade, uma associação de estudantes, um cineclube, um suplemento literário, uma campanha eleitoral da oposição democrática, etc., etc.

Se não estivessem toldados pela cegueira e ódio anticomunistas, podiam ao menos agradecer ao PCP e ao famoso «comunismo» o facto de, chegado o 25 de Abril, terem  podido ser, dizer-se ou apresentar-se como democratas.

"P." de padre

Hitler resolveu
o problema nas calmas

 Gonçalo Portcarrero de Almada, para quem não saiba, é uma espécie de João César das Neves de batina e distinguiu-se, entre outras bafientas causas, no combate à despenalização da interrupção voluntária da gravidez. Ah, e estejam descansados que eu não o mando para lado nenhum nem lhe proponho qualquer internamento.

Charlotteville, virginia, USA

All good fellas !

Para o seu domingo, a dinamarquesa

Agnes Obel



12 agosto 2017

Mal «acomparado», ai, ai !

A quem interessar, um
estudo sobre as caricaturas de 

Hitler entre 1923 e 1933(depois, como se sabe, acabaram)





ler aqui

Um triplo DVD de 2016

La Vie est à nous, Le Temps des
cerises, et autres films du
Front populaire (ler aqui)
    • Sortie en librairie le 7 juin 2016 à 29 euros TTC (+ 3,71 de frais de port)
      Paiement par chèque (à l'ordre de Ciné-Archives) de 32,71 euros à l'adresse suivante :
      Ciné-Archives - 2 place du Colonel Fabien - 75019 Paris


      PRÉSENTATION :

      Les seize films de ce coffret DVD témoignent de la diversité de la cinématographie initiée par les milieux communistes dans les années 1930. Fictions, documentaires, actualités se côtoient autour de La Vie est à nous, œuvre collective dirigée par Jean Renoir pour les élections législatives de 1936.

      Dès le milieu des années 1930, le PCF et la CGT s’emparent du cinéma, média de masse par excellence. L’afflux d’adhésions du printemps 1936 leur apporte des fonds nouveaux, ainsi qu’un vivier de membres professionnels du cinéma. C’est dans ce contexte qu’est créée Ciné-Liberté, coopérative de production et de diffusion de films hors du circuit commercial. Participent à la fabrication des films des cinéastes venus de toute la gauche, et un grand nombre de techniciens membres du PCF et de la CGT.

      L’origine militante de ces films est perceptible dès leurs cartons de générique : anonymes et collectifs, ils renvoient uniquement à l’organe militant qui les produit.
      Les images du Front Populaire ont durablement marqué la mémoire collective. De fait, quatre-vingts ans plus tard, la joie de vivre éclatante des grévistes à l'écran est toujours aussi communicative.

      FICHE TECHNIQUE :


      DVD 1 : "La Vie est à nous" et autres films des années 1935-1936
      "La Vie est à nous", (dir. Jean Renoir, 1936, 62 min.), dans une version restaurée inédite
      "Le Défilé des 500.000 manifestants à la porte de Vincennes le 14 juillet 1935" (réalisation anonyme, 1935, 20 min.)
      "Le 7e congrès du Komintern" (réalisation anonyme, 1935, 28 min.)
      "Grèves d'occupations" (réalisation collective, 1936, 13 min.)
      "Les Chateaux du bonheur" (Albert Mourlan, 1936, extrait de 11 min.)
      "Garches 1936" (réalisation collective, 1936, 10 min.)


      DVD 2 : "Le Temps des cerises" et autres films des années 1937-1938
      "Le Temps des cerises", (Jean-Paul Le Chanois, 1937, 75 min.)
      "Le 9e Grand prix cycliste de l'Humanité" (réalisation collective, 1937, 13 min.)
      "Paris 1937, l'exposition internationale des Arts et des Techniques" (réalisation anonyme, 1937, 21 min.)
      "La Grande espérance", (Jacques Becker, 1937, extraits de 15 min.)
      "Magazine populaire n°1" (réalisation collective, 1938, extraits de 17 min.)
      "Breiz Nevez" (réalisation anonyme, 1938, 11 min.)


      DVD 3 : Les films syndicaux de 1938
      "Sur les routes d'acier" (Boris Peskine, 1938, 39 min.)
      "Les Métallos", (Jacques Lemare, 1938, 38 min.)
      "Les Bâtisseurs", (Jean Epstein, 1938, 49 min.)
      "La Relève", (réalisation anonyme, 1938, 12 min.)


      Sommaire du livre :
      - "1936 : quand le cinéma faisait politique et que la politique faisait cinéma", introduction par Danielle Tartakowsky
      - "« La Vie est à nous » : film d’actualité", par Bernard Eisenschitz
      - "La restauration de « La Vie est à nous »", par les Archives françaises du film du CNC ​
      - "Ciné-Liberté, une coopérative cinématographique entre engagement et émancipation" par Valérie Vignaux​
      - "Jean-Paul Dreyfus (dit Le Chanois), cinéaste du Front populaire", par Pauline Gallinari​
      - "Les enjeux internationaux du Front populaire", par Serge Wolikow ​
      - "Syndicats et caméras, la CGT du Front populaire et ses films", par Tanguy Perron
      - "1936-2016, de Ciné-Liberté à Ciné-Archives", par Ciné-Archives


      Coffret édité avec le soutien du CNC, la Ville de Paris, l’Institut CGT d'Histoire Sociale, la Fondation Gabriel Péri,
      En partenariat avec PolitisMediapart, Transfuge, Positif, DVDClassik et Culturopoing.

      Prix Curiosité 2016 dans la catégorie "DVD/Blu-Ray" remis par le Syndicat Français de la Critique de Cinéma.
      Nommé aux DVD Awards 2017 du festival Il Cinema Ritrovato de la Cineteca di Bologna.
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