Ce qu'il faut
Excerto da declaração de Pierre Laurent,
secretário-geral do PCF
«(...)Un président de gauche siège à l'Élysée. La gauche doit sans tarder répondre aux
urgences sociales qui n'attendront pas. Des mesures immédiates pour les
salaires, pour la relance du pouvoir d'achat, pour la lutte contre le chômage et
la renégociation d'un traité européen doivent être prises.
S'ouvre dans le même temps une nouvelle bataille, celle des élections
législatives dont va maintenant dépendre la possibilité de maintenir grande
ouverte la porte du changement.
Il faut maintenant élire à l'Assemblée nationale une majorité de gauche qui
soit à la hauteur de la situation et compte pour cela en son sein les députés
prêts à voter les lois sociales et démocratiques sans lesquelles le changement
ne sera rien.
Il faut de très nombreux députés qui n'aient pas une seconde d'hésitation
pour abroger les lois scélérates du quinquennat Sarkozy et des dix années de
droite au pouvoir.
Il faut de très nombreux députés pour reprendre le pouvoir sur le secteur
bancaire et financier, pour mettre en place un pôle public de la banque et du
crédit.
Il faut de très nombreux députés favorables au relèvement significatif du
SMIC et des salaires, décidés à engager le retour de la retraite à 60 ans à taux
plein pour tous, à interdire les licenciements boursiers, à relancer l'emploi
industriel et les services publics.
Il faut de très nombreux députés qui aient le courage de soumettre au vote
des droits nouveaux pour les salariés du public comme du privé, pour les
travailleurs indépendants à l'avenir précaire, pour les jeunes qui méritent
mieux que l'apprentissage à vie, pour les femmes dont les salaires sont toujours
largement en deçà de ceux de leurs collègues masculins.
Les menaces de la droite et de l'extrême droite pour empêcher ces changements
ne sont pas mortes avec la défaite de Nicolas Sarkozy. Leurs candidats aux
élections législatives doivent être partout battus, et il faut barrer la route à
l'entrée du FN à l'Assemblée nationale. Partout où elle a eu cette possibilité
en Europe, l'extrême droite a aggravé les reculs sociaux. Il n'en sera pas ainsi
en France, le PCF et ses partenaires du Front de gauche s'y engagent.
Ce soir, j'appelle les candidates et candidats du Front de gauche aux
élections législatives à repartir partout au combat pour rassembler autour de
ces objectifs l'ensemble des électrices et des électeurs qui ont permis la
victoire à l'élection présidentielle.
J'appelle l'ensemble de ces électrices
et électeurs, pour garantir le changement, à mettre les candidats du Front de
gauche en tête de la gauche dans le maximum de circonscriptions, le 10 juin, et
à en élire ensuite le plus grand nombre, le 17 juin prochain.»