Crónica de uma vida díficil
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Le magazine Capital (qui porte bien son nom) a détaillé le train de vie du futur retraité. Primo, BNP-Paribas s’est engagé à lui verser une poire pour la soif, sous forme d’une une prime de départ de 150 000 euros. Secundo,
 Baudoin Prot continuera à toucher les jetons de présence encaissés pour
 avoir l’honneur de s’asseoir sur les fauteuils des trois sociétés où il
 exerce son mandat d’administrateur (Kering, Lafarge, Veolia 
Environnement), estimés à 104 000 euros. Tertio, le banquier, 
qui a touché un salaire de 1,2 million d’euros en 2013 aura droit à une 
retraite dorée payée par BNP-Paribas jusqu’à l’extinction de ses feux 
personnels, soit la modique somme de 522 432 euros par an, autrement dit
 45 000 euros par mois, bref l’équivalent de 37 smic pour service rendus
 à la patrie du fric.    
Ainsi va la vie chez nos amis les banquiers. Eux qui aiment à dénoncer 
le prétendu « coût du travail », le niveau inacceptable du smic, la 
rigidité du marché de l’emploi, le droit social inextricable, le poids 
exorbitant de la fiscalité, les privilèges des retraités ou les dépenses
 publiques excessives... Eux, donc, savent préparer leurs arrières. Au 
nom de la défense des « talents » (particularité génétique dont les 
pauvres seraient exclus), ils se mitonnent des statuts très particuliers
 qui sont aux antipodes des principes qu’ils prônent pour autrui.
- Jack Dion, aqui em Marianne