A França e os
problemas de fundo
Sondagem de 4.12.2018
problemas de fundo
Sondagem de 4.12.2018
La vague de décembre du tableau de bord politique Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, marquée par une forte détérioration de l’image du président de la République et de son Premier ministre, livre les enseignements suivants :
- Pour le deuxième mois consécutif, la cote d’approbation de l’action du président de la République se dégrade significativement : elle chute de 6 points en novembre pour atteindre le niveau plancher de 23%, résultat d’une perte de 10 points en deux mois. Emmanuel Macron recueille désormais un niveau de soutien équivalent à celui de son prédécesseur François Hollande à la même époque. Autre élément inédit révélateur de l’évolution de l’état d’esprit des Français : 50% d’entre eux désapprouvent fortement (+12 points en un mois) l’action du président de la République. Le chef de l’Etat est désormais nettement minoritaire dans toutes les catégories sociales, y compris chez les cadres et professions intellectuelles supérieures (38%, -9 points en un mois, -17 en deux mois). Son assise politique apparaît de surcroît fragilisée dans ses bases mêmes puisque seuls 53% de ses électeurs en 2017 approuvent encore son action, une évolution qui frappe par son ampleur et sa soudaineté (-18 points en deux mois).
- Au-delà de cet aspect, les représentations associées au chef de l’Etat continuent globalement de se déprécier : la dégradation de son image, déjà particulièrement entamée en matière de proximité avec les Français, continue de s’approfondir dans ce domaine (11% de considérations positives sur ce sujet, -7 points). Les autres domaines testés connaissent aussi une détérioration de la perception des Français, bien que les niveaux atteints soient relativement moins alarmants : l’efficacité de la politique économique menée (24% de considérations positives, -5), le renouvellement de la fonction présidentielle (34%, -6), la capacité à porter une vision pour l’avenir des Français (29%, -5) et la défense des intérêts français à l’étranger (45%, -3).
- Après s’être stabilisée le mois dernier, la cote d’approbation du Premier ministre décline, dans le sillage de celle du président de la République, de 10 points à 26%. Un plancher depuis le début du quinquennat, précisément au moment où les observateurs ont souligné une forme d’intransigeance affichée par Edouard Philippe dans la gestion du mouvement des « gilets jaunes ». A cet égard, le raidissement de l’opinion est encore plus marqué à l’endroit du chef du gouvernement que du chef de l’Etat : la proportion de Français n’approuvant pas du tout son action bondit de 17 points en un mois pour culminer à 43%. Dans le détail, l’évolution de l’image du Premier ministre traduit bien ce changement de perspective : au-delà de la dégradation de son image pour ce qui est de sa capacité à diriger l’action du gouvernement (38%, -7 points) ou à réformer le pays (29%, -8 points), c’est bien sur sa disposition à être un homme de dialogue (28%, -10 points) que les Français ont le plus changé leur regard. D’où un recul concomitant de la confiance qu’inspire Edouard Philippe (27%, -9 points) et de sa proximité perçue avec les attentes des Français (19%, -9 points).
- A la faveur du mouvement des « gilets jaunes », premier sujet de conversation des Français ce mois-ci (thème cité par 88%), les rapports de forces entre les formations politiques d’opposition connaissent des évolutions notables : la France Insoumise incarne toujours la principale figure d’opposition pour 34% des Français (-1 point), mais une proportion presqu’équivalente de Français (33%, +5 points) attribue désormais ce rôle au Rassemblement National.
SONDAGE 29/11/2018
LE REGARD DES FRANÇAIS
SUR LA SITUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE LA FRANCE – BALISES D’OPINION #49
Après les incidents survenus samedi dernier sur les Champs-Élysées, les
Français continuent d’adhérer massivement au mouvement des « gilets jaunes »
contre la hausse des taxes sur les carburants et le recul du pouvoir d’achat:
71% des personnes interrogées portent un regard positif sur la mobilisation
(dont 48% de soutien et 23% de sympathie), soit une augmentation de 5 points en
une semaine.
Le soutien au mouvement des « gilets jaunes » est majoritaire dans toutes
les sensibilités politiques, à l’exception de la République en Marche: 86 % des
sympathisants du Rassemblement national soutiennent ou ont de la sympathie pour
cette mobilisation, 77 % chez les proches de La France Insoumise et 68 % chez
ceux du PS et des Républicains. Une proportion qui chute à 34 % chez les
sympathisants de La République En Marche.
Signe que les annonces du Premier ministre sur le mécanisme d’ajustement
de la taxe sur les carburants, et surtout celles d’Emmanuel Macron mardi, ne
semblent pas avoir répondu aux attentes des Français, 58 % d’entre eux
déclarent être révoltés par la situation économique et sociale actuelle en
France, tandis que 22 % se disent résignés.
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